
Opéation bigoudis
Dari Valko
Tsé, nous autres au Québec on a un dicton qui fait : quand le caribou est en rut, va pas couper du bois seul dans la forêt !''. Ça veut dire cherche pas les ennuis, l'ami. Et moi, on peut pas dire que je les cherchais, les ennuis, câline : je suis coiffeur pour dames. Mais qu'est-ce tu veux, quand ça pète une coche ben raide, t'peux rien faire. Pi ça fait que c'est pas d'la neige qu'est tombée mais bel et ben d'la marde. Et c'est tombé d'un coup, même pas le temps de mettre l'anorak ! Alors, heureusement que pour m'aider, j'ai pu compter sur ma femme, parce que niveau secours, c'tait l'grand Nord ! En plus, tu sais-tu pas la meilleure ? Un gang de requins marteaux-piqueurs tournait autour de mon bungalow pour en faire un parc de stationnement. J'te niaise pas !
Et l'sirop d'érable su'l'pancake, c'est qu'toute c't'affaire s'est conclue d'une façon qu'est pas disable, complètement fou raide !
Tabarnouche !
Jimmy Lafleur
Éditeur : | Les Editions Létales | Langue : | français |
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Genre : | Policier et Suspense | Sortie : | 4 mars 2015 |
Sous-genre : | Polar | Collection : | Dari Valko |
Série : | Dari Valko #5 | ||
Biographie
Ben Orton
Banlieusard né fin 70, artisan du polar urbain à la première personne, Ben Orton vous emmène à travers son personnage Dari Valko, un garde du corps grande gueule au grand cœur, à la découverte d'un univers contemporain féroce et drôle.
Dari Valko, c'est avant tout un personnage : ancien légionnaire franco-russe reconverti dans la protection rapprochée, ce poète-guerrier d'un nouveau genre vous guidera au gré de ses missions de protection rapprochée à travers les méandres de la nature humaine, entre humour et violence, où le rire le dispute au brutal. Secondé par des personnages pittoresques et attachants, ce body-guard cogneur et vanneur, évolue dans la culture de la rue, usant avec panache de ses codes et de son langage. Car Dari Valko, c'est aussi et surtout un style assumé. Dès la première page, on déteste ou on "kiffe grave". Ça juge, ça généralise, ça vanne, et ça tutoie le lecteur (pas par irrévérence mais bien par connivence). Bref on est loin du commissaire Maigret des familles.
Misanthrope-humaniste comme il aime à se définir, Ben Orton fait ses premiers essais dans l'écriture professionnelle en tant qu'auteur de chansons et scénariste pour des courts métrages indépendants.
Après des études littéraires, cet autodidacte au style graphique et percutant écrit à 25 ans un premier roman d’anticipation, La prophétie de l'aube.
Suite à ce livre achevé dans la douleur, à trop vouloir respecter les figures imposées du premier ouvrage, il décide de faire une pause dans l'écriture.
C'est alors qu'il découvre Frédéric Dard, une vraie révélation, Daniel Pennac, Lou Durand ou encore Jean-Marie Gourio. Fort de ces « rencontres », Ben décide de réitérer l'expérience romancière, cette fois-ci dans un style décomplexé, au travers du genre policier qu'il utilise comme alibi pour livrer une vision caustique et cynique du monde.